"Le Diable au corps" de Raymond Radiguet, scandaleux et mythique Guillaume Gallienne

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Un roman qui suscite une violente polémique Cinq ans après la fin du Premier conflit mondial, ce jeune homme de vingt ans, ami et amant de Jean Cocteau, signe un premier roman sulfureux, qui raconte l’amour interdit entre un adolescent de 15 ans, pas assez âgé pour être soldat, et une femme mariée de 18 ans, dont le mari est parti au combat.

Affront à la morale bourgeoise, affront à l’honneur des anciens combattants, l’oeuvre soulève une violente polémique, mais connaît aussi un immense succès public. Car le livre, édité par Bernard Grasset, fait l’objet d’une campagne publicitaire alors inédite : il est le premier livre lancé par un « clip », projeté dans les salles de cinéma, à la fin des Actualités Gaumont. On y voit le jeune homme apporter son manuscrit à l’éditeur, qui le présente comme « le plus jeune romancier de France », auteur d’un véritable « chef d’œuvre ».

Dans la presse, celui que Cocteau considère comme un « enfant prodige », est taxé de « sublime Marmaille » ou encore de « bébé Cadum de la littérature ». Mais le surdoué des lettres connaît un destin fulgurant : à l’âge de vingt ans, alors qu’il rédige son second roman, Le Bal du Comte d’Orgel, le jeune homme est victime d’une mort précoce, emporté par une fièvre typhoïde mal diagnostiquée. Raymond Radiguet devient un mythe, consacré par la jeunesse de son époque, cette « génération de la guerre » qui n’a pas fait la guerre, mais que la guerre a profondément marquée.

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