Le Libertin d' Éric-Emmanuel Schmitt

Jaune 1

 

« Le Libertin part d'une anecdote réelle : la séance de peinture qui réunit Diderot et madame Therbouche. Celle-ci demanda à celui-là de se déshabiller entièrement ; Diderot le fit mais, comme la dame était jolie, les pensées de Diderot commencèrent à pointer dans son entrejambe.

La dame poussa un cri, mi-effarouchée, mi-ravie, et Diderot eut ce mot : « Rassurez-vous, je suis moins dur que lui. » J'ai aimé cette inversion des situations et des valeurs, l'homme objet et la femme sujet, la philosophie posant pour la peinture sans retomber sur les images habituelles de « vanités » - crâne, livre, sablier, méditation d'un vieillard proche de la mort sous la lumière avare d'une chancelante chandelle. »

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