Juste la fin du MondeN°2 de Jean Luc Lagarce

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Une émission du 20/02/2021 de France culture Olivia Gesbert Juste la fin du monde, pièce de théâtre écrite à Berlin en 1990 par le dramaturge Jean-Luc Lagarce qui, atteint du sida, se savait au seuil de sa vie, comme Louis, le protagoniste de sa pièce.

La parole, berceau de la crise Une fratrie qui se déchire, c’est l’essence même de la tragédie antique ou classique, que l’on retrouve dans la deuxième partie de la pièce que nous allons écouter puis analyser aujourd’hui. Les deux frères, Antoine et Louis, ne s’entretueront pas. Dans ce drame moderne et contemporain, c’est la parole qui est en crise. En définitive, ce n’est pas Louis qui occupera le devant de la scène, dans la deuxième partie de l’œuvre.

Lui qui était venu pour annoncer son décès prochain n’accomplira jamais cette tâche. Lagarce se concentre sur le personnage d’Antoine. Sa parole trop longtemps refoulée éclate avec d’autant plus de violence qu’elle n’avait jamais trouvé le moment de s’exprimer. Un parallèle s’esquisse entre ce frère qui parle trop et celui qui ne parle pas assez.

Extraits de la pièce de théâtre Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce, lecture publique diffusée en direct du Musée Calvet le 12 juillet 2007 dans le cadre du Festival d'Avignon sur France Culture. Analyse préparée par Matthieu Protin, professeur de théâtre au lycée Jaurès de Montreuil.

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